Par manque de voyageurs, les petites lignes de chemin de fer, à la fin de
la seconde guerre mondiale, ne sont pas rentables. Renault propose alors
une solution : remplacer les grands trains par des autorails.Le type KA
est le premier autorail construit par Renault. Equipé d’un moteur de 30
CV, construit sur le châssis d’un camion, il est mis en service en 1922.
Il peut transporter 20 passagers et 1 conducteur. Solide, confortable et
rapide, le nouveau moyen de transport obtient un succès éclatant. Par la
suite, le constructeur développera un moteur diesel 12-cylindres d’une
puissance de 250 CV. Au début des années 30, l’autorail avec double
cabine, desservant la ligne Paris-Lisieux-Trouville, est équipé d’un
nouveau moteur. A cette époque déjà, on pouvait parcourir 900 km par jour.
Sur le trajet Paris-Strasbourg, l’autorail bat le record de vitesse sur
rail, en atteignant une vitesse moyenne de 138 km/h et une vitesse de
pointe à 164 km/h.
L’autorail était mu par un moteur Renault 16-cylindres d’une puissance de
500 CV. Ces autorails sont plus rapides que les trains traditionnels de
cette époque. Dans les années 50, Renault lance l’étude d’un autorail à
toit panoramique pour lequel on utilisera des matériaux synthétiques pour
la première fois. Le but est d’alléger le véhicule, d’optimaliser
l’insonorisation et d’améliorer les performances. En 1958, les premiers
exemplaires entrent en service. Le dernier de ces autorails sera produit
en 1963. Pendant 60 années, 1100 autorails Renault ont parcouru le réseau
ferroviaire ; parmi lesquels certains ont parcouru plus de 3 Millon
kilomètres.